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Additifs, édulcorants, pesticides, plastique et alu : on ne sait plus où donner de la tête

Dernière mise à jour : 28 avr. 2020

On sait maintenant qu'il faut les éviter le plus possible, pour des questions de perturbations du système endocrinien, de cancers soupçonnés, ou encore de conservation de l'attirance ou de la compulsion pour le goût sucré, mais comment les identifier?

Lesquels sont-ils les plus dangereux? Par quoi échanger mes produits préférés contenant des ingrédients néfastes?...

Cela peut en effet devenir une prise de tête et une sacrée potion (pas) magique!

En outre, des dizaines de messages passent chaque jour dans tous les sens (parfois pas très clairs, voire pas très sains à lire...)! Voici quelques explications et pistes pour défricher tout cela et faire de meilleurs choix.


Les additifs sont des ingrédients chimiques rajoutés à un produit pour lui donner une texture, une couleur, un goût, ou encore une capacité de conservation.

La Fée Rit de Stef

Mais en a-t-on réellement besoin? Et si nous retournions à un monde sans déconstruction-reconstruction d'ingrédients synthétiques et chimiques ré-agglomérés, qui nous entraînent dans une spirale d'ultra-transformation dénuée de sens?


Ou plutôt pouvons-nous nous en passer, dès lors que l'on utilise de vraies denrées (vrai beurre, vraie huile (de préférence vierge et extraite à froid), couleur naturelle d'un produit, vrai sel, vrai sucre (en quantités modérées)...)?


Apprenez à décoder les étiquettes et à choisir les listes les moins longues, avec des ingrédients que vous connaissez et les plus simples et naturels possibles : https://floredelatouche.wixsite.com/dieteticienne/blog/aliments-très-transformés

Attention notamment aux phosphates, consommés en excès aujourd'hui : le phosphate inorganique, faisant augmenter le phosphore sanguin de manière exagérée (-> maladies rénale, cardio-vasculaire, problème d’absorption du calcium et donc de déminéralisation osseuse).

-E-338 à E-443 : acide phosphorique (dans les sodas, pour acidifier), phosphates de potassium, de magnésium, de calcium (laitages, yaourts à boire), de sodium.

-E-450 à E-452 : di-, tri- et polyphosphates : dans les fromages fondus (Kiri, Vache Qui Rit, Bridélight : pour la texture et l’homogénéité), les charcuteries (dés de jambon ou jambon râpé : pour retenir l'eau - donc ces produits ont aussi trop d'eau pour ce qu'ils devraient contenir. -> choisir plutôt du jambon "supérieur"), les cordons bleus, certaines saucisses, les levures (-> donc les choisir bio, car les phosphates y sont interdits) et les gâteaux qui contiennent ces levures, le Nesquick...


***


Les édulcorants sont des molécules sucrantes pas ou peu énergétiques, des "calories vides", synthétisés industriellement. On distingue :

  • Les édulcorants de charge ou de masse : les polyols (des sucres-alcool qui, même s'ils proviennent de sucres existant dans la nature, sont eux aussi produits de manière industrielle), tels que xylitol (issu du bouleau), mannitol, maltitol, sorbitol, érythritol, isomalt, lactitol.

Moins énergétiques que le sucre, un peu moins sucrants ou égaux au saccharose (sucre blanc, qui est une association glucose-fructose), ils n’entraînent pas d'augmentation de la glycémie ni de risque de caries. Mais, en excès, ils peuvent avoir un effet laxatif.

  • Les édulcorants intenses ou de synthèse : aspartame, acésulfame de potassium, sucralose, cyclamate, le glycoside de stéviol ou rebaudioside (stévia).

Pas ou peu énergétiques ; néanmoins, leur potentiel cancérigène remet en question leur utilisation, sans compter qu'ils n'aident pas à se défaire de l'attirance pour le goût sucré.

  • Les sirops de céréales : sirop de glucose, dextrose, maltodextrine (hydrolyse d'un amidon et d'une fécule), le maltose (hydrolyses de l'amidon de blé, de maïs, de riz, de malt d'orge,de pomme de terre, de manioc), sucre inverti (mélange de sirop de glucose et de sirop de fructose, obtenu par hydrolyse du saccharose)...

Il existe pour les sirops de céréales un Equivalent Dextrose (DE) : plus ce chiffre est élevé, plus le niveau d'hydrolyse des sucres est élevé. Donc, plus le DE est bas, moins les sucres de ces sirops sont dégradés, "pré-digérés", et plus ils possèdent un IG-index glycémique bas (et passent moins vite dans le sang).

  • On compte aussi d'autres produits sucrants naturels : les sirops d'agave, d'érable, le miel, la mélasse (produit du raffinage du sucre de canne ou de betterave, qui fournissent un jus qu'on cuit et dont on extraie le saccharose d'un côté et la mélasse de l'autre).

Attention à la stévia et au sirop d'agave, car, même s'ils sont issus de la nature, leur extraction est souvent chimique et ils amènent une hausse de la glycémie et de triglycérides sanguins (facteurs de maladie cardiovasculaire et de résistance à l’insuline).


-> Attention aux édulcorants pour les publics fragiles, femmes enceintes et allaitantes, bébés, enfants, adolescents, diabétiques (pour la continuité de l'accoutumance au goût sucré + le sucralose pourrait augmenter la résistance à l'insuline), mais aussi les personnes souffrant de phénylcétonurie (car l'aspartame contient de la phénylalanine).


-> Attention, dans les produits comprenant une allégation telle que "allégés en sucre" (30% de moins de sucres qu'un produit similaire) : le sucre est bien entendu remplacé par autre chose... de l'édulcorant. Ne vous laissez pas piéger!


MAIS ces édulcorants ne dispensent pas de la compulsion (voire addiction) pour le goût sucré, cette appétence originelle qui prend pied dès la vie utérine (par le liquide amniotique ingéré par le fœtus), puis par le lait maternel... jusqu'au troisième âge où le goût sucré est le dernier à demeurer. C'est pour dire l'importance de ce goût... et son côté addictif!

=> C'est pourquoi se défaire petit à petit de cette appétence pour le sucré peut être une bonne solution :
viter d'utiliser des édulcorants en quantité (et même du vrai sucre en quantité). Cependant, une petite dose peut être tolérée.
-revenir aux saveurs de base des aliments (amer, acide, salé, sucré "normal", "unami" ou "savoureux"...), afin de pouvoir (re)découvrir les goûts (des légumes, des fruits sans sucre ajouté, des desserts moins "sur-sucrés", de la viande sans sauce barbecue ni ketchup ni autres sauces riches en sucres, même celles qui sont salées, des produits qui ne soient pas tout prêts - et malheureusement blindés de sucre -, des yaourts nature avec leur acidité de constitution...).

Finalement, ne vaut-il pas mieux rester dans le vrai sucre avec modération, avec des alternatives comme le miel, le sucre complet qui est un sucre non raffiné (mascobado ou muscovado, rapadura), le sirop d'érable, le sucre de coco, qui conservent des minéraux, vitamines et polyphénols (antioxydants)? Ou encore faire pousser ses propres feuilles de stévia chez soi?


En outre, je préfère le sucre complet, car :

-> Le sucre blanc est raffiné et dépourvu de minéraux. Le sucre de betterave est naturellement blanc (et est normalement non raffiné, malheureusement des schémas de fabrication montrent aussi un raffinage au lait de chaux...), tandis que le sucre de canne est un sucre coloré qui devra être raffiné plusieurs fois pour devenir blanc.

-> Les sucres roux demeurent des sucres raffinés et colorés par caramélisation. La cassonade est un sucre roux issu du jus de canne à sucre par une première cristallisation (=premier raffinage), puis recoloré par du caramel ou de la mélasse (et le sucre blond est un sucre de canne partiellement raffiné auquel on a donc enlevé partiellement sa mélasse). / La vergeoise est le sucre de betterave ayant subi plusieurs cuissons, donnant soit de la vergeoise blonde, soit de la brune.


***


Les pesticides font également les têtes d'affiche, ces temps-ci (herbicides, insecticides, fongicides). En effet, leur accumulation dans nos organismes laisse à désirer et leur sur-utilisation par l'industrie agro-alimentaire fait scandale (cancers, développement anormal des fœtus ou avortement spontané, infertilité).

(Et dans un certain nombre de cas, ceux qui utilisent ces substances chimiques le font pour du rendement ; l'exploitation agricole en devient quelque peu biaisée => surexploitation...)

=> Des solutions simples sont d'acheter bio ou raisonné, d'aller voir les producteurs locaux (à qui on peut directement demander, ou même voir, la manière dont ils cultivent + pour limiter les trajets effectués par les denrées alimentaires) et de choisir des produits de saison, afin de retrouver une relation saine à la nature et à notre mode de culture et d'alimentation.

***


Je terminerai avec ce petit aparté, un point plastique/aluminium : tellement d'alternatives simples existent pour ne plus utiliser ou racheter ces produits, ou encore pour éviter de les chauffer et d'en générer des transferts non désirables dans les aliments.

=> Vous pouvez, par exemple, échanger vos contenants en plastique par des contenants en verre. Ou également, à la base, d'essayer de chercher en magasin des emballages en carton ou en verre plutôt qu'en plastique.
Vous pouvez également vous procurer ou même fabriquer facilement des emballages en tissu enduits de cire d'abeille (le fameux Bee's Wrap américain, mais trouvable en France sous les marques Api Flex, Wax Wrap, ou encore Embal'Vert) (attention : sauf pour la viande) : http://www.ecoconso.be/fr/content/comment-faire-son-emballage-reutilisable-la-cire-dabeille-diy
ou : https://mumacontrecourant.com/2016/11/15/wrap-emballage-reutilisable-cire-dabeille/


Nous pouvons faire la différence et forcer au développement des solutions adéquates pour l'humain et pour l'environnement. C'est comme cela que les industriels s'engagent dans des marchés "de niche" comme le bio ou commencent à décider de réduire les additifs. C'est ainsi que nous protégerons nos organismes, ainsi que les futures générations...


Educationnellement et environnementalement vôtre,

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